Silar Bisouteuse
Nombre de messages : 1255 Localisation : entre ciel et terre, dans les ombres Date d'inscription : 15/11/2005
| Sujet: construction de mon BG Jeu 17 Nov - 14:42 | |
| Bon bah voilà je commence a rédifger mon BG et je suis un peu en panne alors je vais le poster ici et j'aimerais bien des commentaires please - Citation :
Au petit matin, la brume de la veille se levant doucement, les ruines apparurent peu à peu encore plus fantomatiques que ce qu’il avait pu imaginer quand il avait décidé de venir explorer l’endroit. On racontait toutes sortes d’histoire sur ce qui avait eu lieu ici mais étrangement ceux qui semblaient savoir la vérité ne voulaient rien dire. C’était comme s’ils avaient honte de parler de ça. De bons guerriers pourtant. C’était ça qui avait poussé Johrim à aller faire un tour là bas. Pour voir par lui-même ce qu’il pouvait en être.
Le soir arrivait, Johrim n’avait trouvé que des ruines et quelques vieux objets mais rien de passionnant. Rien qui justifie qu’on raconte des histoires ou qu’on ait peur de dire ce qui avait pu se passer là. Il était vexé, frustré de n’avoir pas pu élucider ce mystère. S’il avait été un peu plus âgé il aurait pu savoir que c’était vain de vouloir percer une telle histoire en une seule journée mais il n’avait pas encore la sagesse et encore moins la patience nécessaire pour cela. De dépit, et aussi pour évacuer sa colère, il donna un coup de pied rageux dans un débris. Evidement ce qui devait arriver arriva, son pied se mit à lui élancer de manière fort peu appréciable. Il s’assit et prit son pied dans ses mains pour tenter de faire passer la douleur.
Il était assis la depuis quelques minutes déjà quand il vit juste à côté de lui, là ou avait été la pierre, un sorte de vieux grimoire. Johrim se dit d’abord que c’était sans doute un livre sans intérêt mais comme il le regardait il vit que l’écriture sur la couverture semblait attrayante. D’ailleurs le titre ne ressemblait trop à celui d’un livre d’un grimoire. En fait ça ressemblait à …
« Un journal ?!? »
Johrim voulut se jeter sur l’objet mais se souvint au dernier moment que certaines choses ici n’étaient décidément pas en bon état. Il se retint d’empoigner le livre pour l’arracher aux décombres et observa attentivement sa trouvaille. Le manuscrit était posé là et on aurait dit qu’il venait d’ailleurs. Non seulement il ne présentait pas les signes de délabrement de tout ce qui était à côté mais en plus il était d’une facture visiblement inconnue dans la région. Son sang bouillonnait, ce livre contenait sûrement des informations intéressantes. Cette fois ci ses mains s’emparèrent de l’objet et le soulevèrent du sol pour le poser avidement sur ses genoux.
Il ouvrit doucement le journal et tourna les pages lentement. La lecture le bouleversa. Cette fois il comprenait pourquoi on ne parlait pas de ce qui s’était produit ici. Son visage avait perdu toute expression juvénile au fil des pages racontant la vie de cette jeune elfe noire. Elle se nommait Silar elle avait grandit au sein d’une famille pour le moins aisée : elle était fille de roi et devait devenir reine. Son enfance semblait heureuse jusqu’à ses 25 ans le journal était celui d’une jeune fille dont le plus gros soucis était de contourner son mutisme afin de communiquer. Ses passe-temps étaient répartis entre son apprentissage de la musique et celui de la magie pour ce qui ressortait le plus.
Mais au cours de l’année de ses 25 ans, un gros blanc apparaissait dans les dates. La dernière entrée avant le blanc est empreinte d’une douce joie de vivre. Celle d’une jeune fille ayant grandi dans un environnement serein et plein d’amour. L’entrée suivante était radicalement différente. Elle avait passe une année à peu près dans cet endroit maudit. Une année durant laquelle ces guerriers si fiers qui baissaient le regard quand on parlait des ruines lui avaient fait subir les pires atrocités. Tortures diverses, humiliations et autres sévices dont Johrim était loin de seulement soupçonner l’existence. Le plus effroyable était sans nul doute l’affreuse sincérité avec laquelle Silar avait couché sur le papier tous les détails de ce qu’elle avait subi. C’était comme le cri muet que sa bouche n’avait pas pu articuler, un cri de souffrance et d’indignation. Les larmes ruisselaient sur les joues du jeune elfe noir. Comment avait-on pu faire de telles choses ? Pourquoi avoir brisé ainsi la vie d’une jeune femme si douce ?
Les questions se bousculaient dans sa tête. Finalement il avait trouvé des réponses mais avait encore plus de questions qu’à son arrivée. Mais ces questions là il n’en trouverait pas la solution dans un journal au milieu des ruines. Il referma le journal et le regarda longuement comme si cela pouvait lui expliquer ce qu’il contenait. La dernière entrée parlait d’une opportunité à saisir, Un moyen de s’enfuir loin de tout ça. Peut-être avait-elle réussi ? Johrim sut alors comment trouver au moins une partie de ses réponses … Il essaierait de retrouver cette jeune elfe noire et il y passerait sa vie s’il le fallait. Voilà voilà, pour la suite faudrait que je parle de Silar, de son arrivée sur kaamelott et des dix années passées à se cacher des autres ... si vous avez des idéees n'hésitez pas ^^ | |
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Silar Bisouteuse
Nombre de messages : 1255 Localisation : entre ciel et terre, dans les ombres Date d'inscription : 15/11/2005
| Sujet: Re: construction de mon BG Ven 18 Nov - 18:13 | |
| Et voilà la suite mais c'est toujours pas fini :p - Citation :
- L’ombre, froide, ouatée, solitaire, sombre linceul, couvrant de sa sinistre caresse, la tristesse de son corps. L’ombre la prenait dans ses bras glacés et l’engloutissait entièrement, la cachant des regards, la cachant de son propre regard. L’ombre était une amie intime, si intime qu’elle se glissait partout, embrassant des ses lèvres mortes chaque parcelle de son corps si honni. Ce corps qui portait les marques prouvant cruellement à ses yeux la véracité de ce que son esprit se refusait encore à croire. Pourtant c’était là, elle le cachait sous ses vêtements, elle le cachait dans l’ombre mais les cicatrices revenaient sans cesse, obsédantes et menaçantes, hanter ses songes.
Depuis qu’elle s’était échappée, elle n’avait jamais eu le courage d’approcher qui que ce soit. Elle était devenue si craintive que le silence qui remplaçait sa voix semblait avoir envahi tout son corps. Il s’était lentement propagé comme une maladie implacable qui l’aurait dévorée petit à petit. Ca avait commencé par de simples gestes plus souples, plus aériens, comme si elle avait tout bêtement cherché à ne pas se faire remarquer de ceux dont elle avait si peur. Et puis petit à petit tous ses gestes étaient devenus de véritables arabesques silencieux. Elle ne faisait aucun bruit en se mouvant. Le silence faisait à présent partie intégrante de son être tout comme elle s’engloutissait dans l’ombre, elle se noyait dans ce silence feutré.
Cela faisait maintenant dix ans qu’elle avait fui. Dix ans qu’elle vivait au jour le jour en tentant d’oublier ce qui s’était passé. Mais les années n’avaient en rien entamé la mémoire de ces souffrances. Chaque fois qu’elle y repensait, la même rage sourde remontait en elle. Une colère qui se dirigeait contre l’enchaînement d’événements qui avait mené a son malheur. Elle n’avait pas toujours été ainsi. Elle l’était devenue par la force des choses.
Elle était la fille unique du grand roi Cho-Hag d’Algarie. Son mutisme avait évidement peiné ses parents mais il en fallait bien plus pour décourager sa douce mère et son fier père. Elle apprit donc à surmonter ce souci en usant du langage des signes, du langage écrit ou encore de la musique. Elle devint rapidement une virtuose tant de la plume que de la flûte car elle passait son temps à en faire usage. Son entourage semblait apprécier ses mélodies enjouées et elle s’en réjouissait car elle pouvait ainsi communiquer sa joie de vivre.
Et puis un jour la réalité la rattrapa. L’année de ses vingt cinq ans, le peuple se soulevait dans une horrible guerre civile et le sang coula à flots. Les morts se multipliaient jusqu’à ce qu’un raid soit mené contre l’habitation du roi. Silar vit ses parents assassinés devant elle avant d’être faite prisonnière et emportée sans ménagements vers ce lieu qu’elle maudit toutes les nuits pendant près d’un an. C’est là que des gens de son propre peuple la changèrent à jamais. Dix ans après son corps portait encore les marques qu’ils y avaient gravées et qui ne disparaîtraient ni ne s’estomperaient jamais. Mais les traces physiques étaient loin d’être aussi pénibles que les séquelles morales. Pour Silar, les hommes de son peuple seraient à jamais des sources de malaise voir de terreur. Elle les fuyait depuis dix ans déjà et n’avait toujours pas trouvé la force d’oser aborder un individu quel qu’il soit. | |
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